Construit en Allemagne en 1926, cet immense quatre-mâts carré, d'abord baptisé Padua, fut donné à l'URSS en 1946 au titre de dommages de guerre, avant d'être incorporé à la flotte soviétique dans la mer Baltique. Le vaisseau fut rebaptisé Kruzenshtern en référence à Adam Johann von Krusenstern, explorateur germano-balte du XIXe siècle au service du tsar de Russie. Le Kruzenshtern a été dévolu à tous types de missions, mais il est principalement utilisé aujourd'hui en tant que navire de formation. 

Pour le représenter dans toute sa splendeur, Ulysse Nardin a fait appel à la technique extrêmement complexe de l'émail cloisonné, un procédé tenu en haute estime par la manufacture et ses amateurs. Au cours du processus, les différentes couleurs et tonalités — opaques, transparentes ou translucides — sont dérivées des proportions dans lesquelles les éléments sont mélangés en vue d'obtenir les amalgames, dont la composition est généralement tenue secrète. Sur cette pièce, chaque segment est entouré d'un fin fil d'or. Les cloisons nécessitent plus de 500 mm de fil d'or. Chaque cadran en cloisonné fait l'objet de 26 opérations différentes et nécessite 50 heures de travail artisanal. 

Le cadran de 40 mm illustre une scène directement tirée des océans. Sur un fond de ciel bleu et une mer déchaînée, le Kruzenshtern pourfend majestueusement les flots. Solidement fixées aux gréements, les voiles blanches immaculées se gonflent sous l'action de la brise. Époustouflant de précision descriptive, ce cadran est un chef-d'oeuvre de savoir-faire artisanal. Fabriqué en or rose et blanc 18 carats, ce modèle bat au rythme du calibre UN-815, mouvement à remontage automatique certifié chronomètre, qui offre une réserve de marche de 42 heures et une étanchéité à 50 mètres. 

Ulysse Nardin est fier d'enrichir sa Collection Classico d'un splendide nouveau modèle en émail, saluant par la même occasion l'héritage du Kruzenshtern. Préserver la tradition tout en façonnant l'avenir de l'horlogerie : telle est l'ambition d'Ulysse Nardin.